12, 13 aout a Janakpur (depart LABORIEUX)

12.
Le trajet le plus penible depuis que l'on a quitte la France !!!

On a quitte Saurawa en cariole tractee par un cheval, puis on est monte dans un bus, puis un autre, qui nous a laisse choir je ne sais plus ou a cause d'une greve... Hum on ne comprend rien... On se fait expliquer la situation par une jeune fille sympathique qui nous raconte qu'un chauffeur de bus ayant ete assassine il y a quelques jours de cela, la route principale est bloquee par des grevistes. C'est le bordel. On ne sait pas trop a quoi s'attendre ni quand le prochain bus viendra nous liberer de ce coin moisi ou il n'y a rien a faire. Erwan rencontre un touriste bresilien qui lui explique qu'il attend ses amis depuis la veille... qu'ils n'ont pas pu traverser la frontiere.

Finalement, au bout de 2h, on monte dans un bus allant dans la direction souhaitee. Mais le chauffeur decide de s'arreter avant d'etre arrive a destination, jugeant la situation trop dangereuse. Et nous voici perdu au milieu de nulle part comptant sur les informations rapportees par un gars rencontre dans le bus, unique personne parlant anglais.

Au bout de plus d'une demie heure de negociation avec le chauffeur d'un mini van - notre ami est plutot radin et les chauffeurs profitent de la greve pour faire payer un max... du coup on lui paye une partie du trajet pour debloquer la situation - nous repartons en direction d'une ville voisine qui presente l'avantage :
1. de nous rapprocher de Janakpur
2. d'etre un grand croisement donc lieu potentiel de passage de vehicules allant soit vers Kathmandu soit vers Janakpur

Dans le van, nous discutons avec un gars qui se rend aussi coute que coute a Janakpur, en pelerinage, avec  3 autres personnes de sa famille. Il est plus fute celui la... on se rapproche de lui pour la suite des operations.

Arrives a Dhalkebar, le soucis s'aggrave, aucun chauffeur ne veut se risquer a aller a Janakpur. On est si proche du but ! Il est 20h environ, et nous n'avons rien dans le ventre depuis 2 jours a part 2/3 paquets de chips/gateaux. Allez c'est la fete on se paye un coca et des biscuits aperos lol... Ici il n'y a pas grand chose de confiant a manger ;-)

Apres 1h et demie d'attente, notre accolyte a rameute la police pour nous aider a debloquer la situation. Et ca marche ! Ils requisitionnent une jeep (payante bien entendu...) et nous voila repartis ! J'avoue que je n'ai pas ete tres a l'aise au debut car je flippais un peu que le vehicule se fasse caillasser en chemin, sachant qu'on a fait du 30km a l'heure tout le long a cause de l'etat deplorable de la route.

Arrivee vers 11h... ouf... soulagement. Maintenant reste a trouver un hotel ouvert ce qui risque de ne pas etre facile vu que les villes s'endorment tres tot et puis les rues ne sont pas tres eclairees. On arrive avec nos pelerins dans le 1er hotel : moyen crade, puis il reste qu'une chambre, tentons celui d'a cote. L'un d'entre eux y est alle en eclaireur et revient nous disant que c'est parfait. Les voyant exigeant sur le premier nous pensons que celui la doit etre impec... et... HORREUR, un des pires que j'ai vu dans ma vie (juste apres la Jordanie...). Erwan prend une couette dans l'armoire et la plus grosse blatte au monde en tombe (la longueur d'un index... 2 a 3 cm de largeur). Moi je pete un cable. C'est au dessus de mes forces je ne supporterais pas. Zut la jeep est partie... on s'en va donc a pieds dans la ville sombre avec nos lampes torches a la recherche d'un logis convenable.

On se dirige vers l'hotel le plus classe et cher. En cours de route, accostes par la police, on se fait accompagner jusqu'a l'etablissement, en jeep. C'est genial comme arrivee ! Coups de klaxon pour faire ouvrir le portail puis descente de la flicaille mitraillette en main, le tout se finissant par des poignets de main. Quel soulagement... la chambre ne vaut vraiment pas son prix (on y trouve des crottes de souris...) mais elle est largement convenable.

13.
Decidement, le 13 n'est pas un jour pour nous !!!!!!!!!!!!!
Le matin, on visite le grand temple de la ville puis on se rend a la gare routiere. Impossible de quitter cette p... de ville a cause de la greve. MAIS ON DOIS PARTIR POUR KAKARBITTA ! La situation est mega bloquee. On se rend a la police histoire d'obtenir un peu d'aide. On nous explique la situation mais on ne peut rien pour nous ! Apres s'etre casse la tete sur les 3 solutions s'offrant a nous : 
- retourner a Dhalkebar et trouver un vehicule allant a Kakarbitta (ambulance, flics...). Ouaip... on est pas chaud car on y croit pas
- prendre l'avion a Kathmandu et aller directement a Darjeeling (notre destination finale). Ouaip, les vols risquent d'etre blindes.
- Passer la frontiere situee a quelques kilometres par la route. Mais la aussi ca risque d'etre complique...

Apres reflexion, j'interroge le gars sur le train... Oh oui... c'est vrai... il y a un train qui passe la frontiere... D'habitude, il n'est pas autorise aux etrangers car il n'y a pas de poste d'immigration pour se faire enregistrer. Bon on verra bien. On se lance.

Dans le train, on retrouve notre ami radin du bus cite plus haut. En cours de route, un nouveau ne de quelques jours, tout minuscule et sous perfusion, decedera juste derriere nous. Faut etre dingue pour le faire voyager dans ses conditions, il fait une chaleur effroyable !. Je suis triste.

14.
Puis nous effectuons un changement de train avec une attente de 5h30 sur les quais. On en profite pour manger un peu. Je me surprends a tester les omelettes cuisinees dans une poele dont l'huile est douteuse. Ensuite, nous patientons un bout de temps en compagnie d'un responsable qui nous offre un the dans son bureau et nous replace dans le train dans un compartiment plus confortable. Nous prenons le train de nuit de 1h30

et arrivons a NJP vers 10h... et ensuite un rickshaw puis une jeep (pendant 4h). HOURRA on est a Darjeeling !